Aredhel attendait ses invités depuis un petit temps ; les entrées sur la table ne pouvaient certes refroidir, mais elles ne résistaient pas à la faim de la princesse. De nombreuses personnes se demandaient comment elle faisait pour avaler une telle quantité de nourriture et rester pourtant aussi svelte…
Visiblement, Dayro n’était pas au courant que l’espace-temps du pays féerique est bien différent de celui du pays désertique. Il avait ainsi l’impression d’être tombé dans un profond sommeil presque éternel et tant récupérateur, alors qu’il n’avait pas dormi plus de quinze minutes. Il avait bénéficié de l’énergie positive de cet arbre centenaire dans lequel sa chambre avait été bâtie. Au pays féerique chaque être, vivant ou non, possède une énergie que les mages et les érudits ont appris à canaliser au fil des ages. Cette énergie peut-être plus ou moins intense et de nature très variée. Leur maitrise est l’essence de la magie du pays féerique.
Dayro venait de pénétrer la salle avec à peine 5 minutes de retard, mais Lyny n’etait toujours pas apparue.
A l’entrée de son ami, Aredhel lui pria d’accepter ses excuses, puisqu’elle avait une telle faim qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de commencer le repas.
"Je te prie d’excuser, mon bon ami Dayro,
Mais de mon estomac, en tout point engourdi,
D’étranges grognements s’extirpaient en échos
A gêner les démons dans leurs jeux interdits."
Puis Aredhel lui posa une question qui lui trottait dans la tête depuis le discours de son père :
"Pour quelle raison mon père, à ta personne, a-t-il
Prononcé par deux fois, d’une manière subtile,
Les mots « Sire Dayro » ?
........................................ Car je suis bien curieuse
De savoir qui tu es en ta terre harmonieuse."